• Je ne sais pas chez vous, mais la maisonnée tourne un peu au ralenti en ce moment... je le constate surtout au niveau des levers : ils sont généralement plus tardifs... même moi, qui suis plutôt matinale (normalement, je me réveille avant la sonnerie du réveil), en cette période, j'ai plus de mal à sortir de la couette... la Minette (4 ans), émerge rarement avant 9heures malgré un coucher vers 20h30 et une grosse sieste de 2 bonnes heures (bon, en même temps, elle est en convalescence d'une pneumonie)... mes deux grands font régulièrement des nuits de 11h (21h - 8h)... bon, vous me direz, rien d'anormal, ils sont juste dans la fourchette haute du temps de sommeil "recommandé"...

    Alors, évidemment, la journée d'instruction en prend un coup : comment débuter à 8h en se levant à 8h ? Naturellement, je pourrai les réveiller pour "maintenir" le rythme... oui, mais combien de temps ? après tout, s'ils dorment plus que d'habitude, c'est qu'ils en ont besoin... le raccourcissement des journées (qui sont les plus courtes de l'année en ce moment), le manque de lumière "naturelle", la lutte contre la fraîcheur et les microbes, etc. ne me semblent pas étrangers à ce phénomène... pourquoi ne pas leur permettre d'écouter leur corps qui réclame du repos, plutôt que de les épuiser ?

    Du coup, un léger réaménagement s'impose : je maintiens le cap des matières du matin (français, maths et langue(s)), qui s'étalent sur le début d'après-midi... et puis, on termine par la matière de l'après-midi (sciences, histoire, géographie, EMC, arts...) quitte à poursuivre le weekend selon l'envie et la disponibilité...

    C'est le choix que je fais : satisfaire d'abord nos besoins primaires, afin d'être pleinement disponible ensuite...^^

    Myhal


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  • Ici, la "mise au travail" se fait sans difficulté grâce à notre routine : après avoir pris leur petit-déjeuner, s'être habillés et faits beaux, les enfants se mettent au travail... c'est aussi simple que ça...

    Donc je n'ai pas d'autre conseil que d'instaurer une routine pour mettre les enfants au travail facilement.

    Cependant, se mettre au travail facilement ne veut pas dire qu'ils sont plein d'enthousiasme et tout sourire absolument tous les jours, bien sûr que non ! quelle idée, franchement ! he

    Se mettre au travail sans difficulté est une chose (importante), garder la motivation des troupes en est une autre (toute aussi importante)... ^^

    Ce qui aide ici, c'est que les enfants sont responsables de leurs apprentissages : bien sûr, c'est moi qui propose, conçoit, adapte... mais je ne peux pas apprendre à leur place, donc ensuite, c'est à eux de jouer, je ne suis là que pour les accompagner, les guider, les aider si besoin... ce qu'ils apprennent, soit je le sais déjà, soit je n'en ai pas (ou plus) besoin... c'est eux qui ont besoin de ces savoirs / compétences (ne serait-ce que pour pouvoir continuer à s'instruire tranquillement à la maison), mon rôle se limite à leur fournir différents supports pour qu'ils y aient accès... Je pense que tous les enfants devraient en avoir conscience, parfois le simple fait de le leur dire permet de lever certains blocages / refus...

    Sur le papier, ça paraît simple, mais ce détachement est assez difficile en réalité : ce sont mes enfants, je ne souhaite pas plus qu'eux qu'ils retournent à l'école où ils sont vraiment malheureux... Parfois j'ai peur qu'ils prennent du retard lorsqu'ils préfèrent profiter du beau temps dehors à désherber les par-terres, récolter des graines, observer des tas de "gendarmes" sur l'écorce ou aux pieds des arbres, s'interroger sur ce qu'ils y font, admirer les rares papillons qui volent encore dans le jardin, jouer ou tout simplement rêver... Je dois résister pour ne pas les interrompre et les renvoyer à leurs travaux plus académiques... et puis, finalement, du retard par rapport à quoi ?

    Les enfants sont aussi acteurs de leurs apprentissages : proposer des thèmes qui les intéressent n'est pas le plus important pour ça (même si ça aide), pour moi, le plus important pour les rendre acteurs, c'est de ne pas leur mâcher le travail, leur apprendre à chercher, savoir où et comment trouver l'information qui leur manque... la salle de travail est une ruche : ils se déplacent pour chercher un ouvrage, consulter internet, s'étalent sur le sol si besoin pour avoir plusieurs documents sous les yeux... ils apprennent à trier, organiser, synthétiser... bien sûr, tout ceci ne se fait pas sans difficultés, ni accompagnement de ma part, mais petit à petit, ils ont de moins en moins besoin de mon aide, ils sont de plus en plus autonomes, et donc acteurs de leurs propres apprentissages (qu'ils soient choisis ou imposés wink2)... finalement, petit à petit, ils apprennent à se passer de moi... n'est-ce pas le but de toute éducation ? (oui, éducation, et non instruction winktongue)

    Myhal


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  • Je suppose que vous avez, vous aussi, entendu cette petite phrase, mi-question mi-exclamation...

    Et bien non, je ne suis pas leur maîtresse : je suis leur maman... d'accord, je prend en charge leur instruction, mais ça ne fait pas de moi une maîtresse ou un professeur...

    Je ne fais jamais de cours magistral : je n'ai avec moi qu'un ou deux enfants (parfois 3), pas 25 à 30 (voir plus)... je ne suis pas non plus face à eux, mais plutôt à côté, voir lovée dans le canapé... les enfants réagissent aussitôt, les échanges sont nombreux... ça tient d'avantage de la discussions que du cours, vous ne croyez pas ? winktongue

    Je n'ai pas le sentiment d'enseigner comme un professeur, mais plutôt d'accompagner, guider, donner des astuces, et bien souvent, (re)découvrir avec eux.

    Je ne suis pas obligée de passer à la suite, si une notion n'est pas comprise, afin de devoir "boucler le programme" : je peux me permettre d'y passer autant de temps que nécessaire, en prenant des chemins détournés pour contourner une difficulté... Je peux respecter le rythme de chaque enfant (qu'il soit plus lent ou plus rapide que la moyenne) parce que je n'ai pas de groupe classe à gérer.

    Je ne suis pas obligée de me limiter à un programme quelconque : si un sujet intéresse, on creuse... peu importe si ça aurait dû être vu plus tard.

    Non, définitivement, je ne suis pas la maîtresse et je vous avoue que ça me convient tout à fait ^^.

    Bonne rentrée à tous les enseignants wink2


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  • Bon, évidemment, je ne vais pas vous parler de ma routine de ménage, ça n'est pas ce qui vous intéresse en venant ici he.

    Comme dans beaucoup de famille, nous faisons les fondamentaux le matin, et le "reste" l'après-midi...

    Voici ce que ça donne pour la Puce (CM2) :

    • La matinée
      • Dictée de phrase(s) + analyse (environ 15 minutes... ça prendra probablement plus de temps les premiers jours).
      • Conjugaison : une courte leçon, ou un verbe à conjuguer, ou un court exercice (environ 15 minutes).
      • Calcul : 4 opérations à poser (environ 15 minutes)... je ferai probablement évoluer cette période en cours d'année...
      • Étude de la langue (hors conjugaison) (environ 30 minutes ; si elle n'a pas terminé, je l'arrête au bout de 40-45 minutes).
      • Vocabulaire 3 x par semaine en alternance avec une situation d'écriture 2 x par semaine (environ 30 minutes).
      • Mathématiques (environ 45 minutes).
      • Anglais (environ 30 minutes).
      • Littérature (lecture du texte avec moi, je m'assure que le vocabulaire ne pose pas de problème et de la compréhension globale).
    • Après-midi
      • Littérature (réponses aux questions, recherches sur un thème lié, etc.).
      • Histoire ou Géographie ou Sciences ou EMC ou Arts... (sujets proposés ou intérêt personnel).

     

    Et pour le Grand (4ème) :

    • Matin
      • Dictée de phrase(s) + analyse (environ 15 minutes).
      • Littérature (environ 45 minutes).
      • EDL (environ 30 minutes).
      • Mathématiques (environ 1h).
      • Anglais (30 minutes).
      • Chinois (30 minutes).
      • Latin (30 minutes).
    • Après-midi : 2 matières au choix parmi :
      • Histoire / Géographie / EMC
      • Arts
      • SVT
      • Physique / Chimie
      • Technologie
      • Programmation

     

    Les durées sont indicatives, les enfants ne surveillent pas l'heure (et moi non plus)... si je fais changer d'activité au bout de 40-45 minutes (60 maximum pour le Grand), c'est parce qu'ensuite, les enfants sont moins attentifs, et, honnêtement, il n'est pas nécessaire de regarder l'heure pour le remarquer... (sauf s'ils font des recherches personnelles sur un sujet qui les intéresse).

    La Puce a une sorte de planning à la journée avec une liste de choses à faire qu'elle coche ou surligne au fur et à mesure. Elle choisit l'ordre (en respectant matin et après-midi pour des raisons pratiques pour moi)

    Le Grand a la même chose, mais sur une période plus étendue (qui peut aller jusqu'à 2 ou 3 semaines suivant les matières) : il m'a demandé plus d'autonomie, alors je vais d'avantage le laisser répartir son travail, j'interviendrai et le conseillerai, si c'est nécessaire (j'ai la chance d'avoir un ado autonome et à l'écoute des conseils qu'on lui donne wink2)

    Là-dessus, vient se greffer la Minette, qui commence toujours sa matinée par la date (ensuite, c'est au gré de ses envies : jeux, cahiers, ateliers maison, bricolage...).

    Parfois, nous finissons la matinée plus tôt que prévu, nous partons alors faire une promenade... Parfois, nous n'avons pas fait tout ce qui était prévu, ça n'est pas dramatique... Parfois nous décidons d'un commun accord que la journée sera chômée (pas très souvent, mais ça arrive)... Parfois, nous travaillons le weekend (pas très souvent non plus)... Souvent, nous ne nous occupons pas des vacances des copains : quand une pause s'impose, nous la prenons, c'est tout (idem dans la journée)... ce qui n'empêche pas de profiter de copains scolarisés quand eux sont en vacances (ou pas, d'ailleurs he).

    La politique de la maison est : "tout ce qui est fait n'est plus à faire". Et jusqu'à maintenant, nous avons toujours bouclé le programme de l'année mi-juin au plus tard...

    Myhal


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  • Quand les gens savent que je pratique l'IEF avec mes enfants, que je travaille et que je suis seule (adulte) une bonne partie de la semaine, une question qui vient assez vite est "comment vous organisez-vous ?" (et ses variantes ^^).

    La première fois, je me suis trouvée assez "bête" de répondre "je ne sais pas, ça se fait assez naturellement"... ce qui n'est pas faux, mais cette réponse ne m'a pas réellement satisfaite (et probablement pas mon interlocutrice de l'époque), alors je me suis mise à observer mon foyer pour déterminer notre façon de nous organiser... au début, je n'ai rien trouvé de particulier, c'est difficile d'avoir un regard "extérieur" à son propre foyer... ce que je voyais c'est qu'effectivement, ça tournait relativement rond... sans (gros) heurts...

    Honnêtement, je n'arrivais pas à expliquer notre organisation... c'est une amie qui m'a mise sur la piste quand elle m'a dit alors que je venais de coucher ma dernière "j'admire la façon dont tu gères le coucher, chez nous, c'est souvent un moment de pagaille, de tensions et de pleurs"... et moi de lui répondre naturellement qu'en fait, ce moment était "ritualisé" et donc ne posait pas de problème (ou très rarement, et la plupart du temps quand le rituel est perturbé).

    Je crois que c'est à ce moment là que j'ai réalisé ce qu'était notre organisation et pourquoi je ne la voyais plus vraiment : mon astuce, ce sont les routines...

    Alors je sais bien que c'est un mot qui fait fuir : la routine, le train-train, etc... ça a une connotation négative, je suis d'accord... mais je ne parle pas de La routine, cette spirale infernale qui fait que nous avons l'impression que le temps nous file entre les doigts et que nos journées sont toutes les mêmes... je parle de nos routines, ou rituels si vous préférez...

    Quand je m'en suis rendue-compte, j'ai été quelque peu chamboulée et j'ai voulu arrêter nos routines (que j'avais alors assimilées à La routine)... ça a été catastrophique : je n'ai jamais autant crié - brassé de l'air - tourné en rond... que pendant cette période (et les enfants aussi)... il régnait une ambiance détestable, un ras-le-bol presque constant, j'étais épuisée et pourtant, j'avais l'impression que rien avançait... j'ai donc fini par réactiver les routines, en les aménageant un peu au passage et tout est rentré dans l'ordre, comme par magie, et je ne suis pas prête d'y renoncer (les aménager au fur et à mesure de nos besoins, oui, bien évidemment, les abandonner, non).

    Quelle est ma définition d'une routine ?

    Mon dico me dit : "habitude prise de faire quelque chose toujours de la même manière"... et bien c'est à peu près ça... il y a des routines plutôt "rigides" qui ne tolèrent pas trop les changements, c'est le rituel du coucher avec un tout-petit par exemple... rituel qui évolue au fur et à mesure que l'enfant grandi pour devenir plus souple... on peut aussi les appeler "rituel", "planification", "to do list", "emploi du temps", etc...

    Pourquoi mettre en place des routines ?

    Personnellement, j'y vois plusieurs avantages :

    • parce qu'elles donnent un cadre clair qui sécurise les enfants : savoir ce qui va se passer après est rassurant pour eux.
    • parce qu'elles limitent les conflits (si si, je vous assure) : c'est directement lié au premier point, ils savent ce qu'il va se passer, donc ils peuvent anticiper, et les "décisions" des adultes (comme le moment de la douche) ne sont plus arbitraires.
    • parce qu'elles développent l'autonomie : chacun sait ce qu'il a à faire, donc même si la mise en place d'une routine demande un accompagnement de l'adulte, à terme, les habitudes sont prises et deviennent des automatismes (comme le lavage des mains après le passage aux toilettes).
    • parce qu'elles libèrent du temps : on ne se pose pas la questions sur ce qu'on va faire, on le fait... à la fin de la journée, les minutes grappillées peuvent dégager 1 à 2 heures...
    • parce qu'elles boostent l'estime de soit : finalement, on pensait ne jamais parvenir à tout faire, et bien si, c'est fait et sans douleur en plus...
    • parce qu'elles nous permettent d'économiser notre énergie : en nous rendant plus efficace, on gagne non seulement du temps, mais aussi de l'énergie (on se disperse moins).
    • pour toutes les raisons ci-dessus, elles limitent le stress.

     

    Pour quelles activités mettre en place des routines ?

    • pour absolument tout ce que vous voulez... c'est très variable d'une personne à une autre... la seule chose importante est que la routine doit vous soulager... si vous n'arrivez pas à la tenir et qu'elle devient une contrainte, c'est qu'elle ne vous convient pas, il faut alors l'ajuster jusqu'à trouver celle qui vous convienne.
    • on peut avoir des routines liées à des moments de la journée (souvent nous en avons tous plus ou moins pour le lever et le coucher, ce qu'on fait quand on rentre etc).
    • on peut avoir des routines liées à des activités que l'on aime faire (par exemple se ménager un moment pour lire ; se lever un peu plus tôt pour profiter du calme en buvant tranquillement son café...).
    • on a également des routines liées à l'hygiène : le lavage des mains quand on rentre et après un passage aux toilettes (si si, ce sont des routines, et en plus elles sont faciles à mettre en place avec de jeunes enfants)...
    • il y a des routines personnelles, d'autres qui sont familiales.
    • on peut mettre en place des routines pour des choses à faire qui reviennent souvent (personnellement, j'ai une routine pour le ménage).
    • évidemment, nous avons aussi une routine pour l'IEF.
    • certaines routines se mettent en place naturellement, d'autres ont besoin d'un cadre écrit (comme un emploi du temps, une liste à cocher...)

     

    Je ne dis pas que mettre en place une (ou des) routine(s), est la solution miracle qui fonctionne avec tout le monde (je n'y crois pas une seconde)... mais chez nous, ça fonctionne vraiment bien yes.

    Myhal


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  • Voilà déjà quelques semaines que je réfléchis au sujet de la prochaine année scolaire.

    Pour la Minette (qui aura 4 ans), je vais poursuivre de la même manière, c'est-à-dire ancrer certaines notions via des ateliers "maison" ; lui proposer des cahiers du commerce pour le plaisir (pour elle, de les remplir et de regarder ce qu'elle a déjà fait, pour moi, de garder une trace concrète de ses apprentissages... même s'il y a un décalage entre les ateliers et les cahiers ^^) ; élargir son horizon à travers des visites, des documentaires (livres et/ou vidéos), des jeux, des sorties, des observations... et surtout, la laisser vivre et évoluer librement he

    Pour la Puce (niveau CM2), j'ai déjà quasiment tout ce dont nous avons besoin et une idée précise de là où je souhaite aller avec elle pour chaque matière (ou presque). En fait, je suis relativement tranquille puisqu'en préparant son CM1, j'ai pas mal anticipé sur l'année suivante, me doutant que pour de nombreux objectifs, il valait mieux que j'étale sur 2 années plutôt qu'une (même si j'ai prévu une progression pour chaque année). Et même si je ne savais pas trop où j'allais, finalement, mes "prévisions" tombent plutôt justes...

    L'inconnue vient de mon Grand, qui souhaite réintégrer la maison pour sa 4ème (et peut-être la suite, nous verrons, chaque chose en son temps). Alors que faire : CPC / pas CPC ? Lui, préfère des "préparations maison", avec des manuels choisis (avec soin) et une planification précise, souple et réaliste pour qu'il puisse avancer en autonomie, tout en lui laissant un maximum de temps libre pour qu'il développe ses propres centres d'intérêts, bien sûr... moui-moui-moui, "et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu"... ça ne me déplaît pas de lui faire du sur-mesure, ça me fait même plutôt envie (et j'avoue que sa confiance me fait plaisir ^^)... mais ça me fait un peu peur aussi... se laisser porter par un CPC semble "confortable", mais la réforme du collège me plaît moyennement (pour rester polie), alors à quoi bon prendre un CPC si on ne s'y retrouve pas en tant qu'accompagnant ? Peut-être optera-t-on pour un mélange des deux : CPC pour certaines matières et quelque chose de moins encadré pour d'autres... Bref, pour lui, rien de bien défini pour le moment...

    Myhal


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  • Depuis quelques jours, nous entendons de nouveau parler de la "nouvelle orthographe" et les polémiques qui entoure celle-ci (le texte de cette réforme date de 1990, ça n'est donc pas une nouvelle fraîche).

    Le français est une langue vivante, et comme tout ce qui est vivant, il est normal qu'elle évolue : il y a régulièrement des modifications, des introductions, des suppressions, etc., dans le but, non pas de simplifier dans le sens appauvrir (pensez vous réellement que ça soit le but de nos académiciens ?), mais plutôt d'harmoniser.

    Après, toutes les évolutions ne sont pas forcément judicieuses, c'est évident. Avant de juger, j'ai voulu me renseigner, j'ai trouvé ce document :

    Télécharger « nouvelle orthographe.pdf »

    sur ce site (il y en a bien d'autres, mais celui-ci se garde facilement sous le coude). Je vous invite vraiment à le consulter pour vous faire un idée.

    Honnêtement, cette réforme est vraiment très légère, rien à voir avec ce qu'on peut entendre ou lire...

    Après, je ne dis pas que ça ne me pique pas les yeux, évidemment, mais c'est juste parce que je n'ai pas appris à écrire ces mots de cette façon. Est-ce une raison pour refuser d'enseigner cette nouvelle orthographe à mes enfants ? Non, clairement, je ne pense pas, tout simplement parce que si tous ceux qui ont enseigné avaient refusé les réformes successives, notre langue ne serait pas celle que nous connaissons et que nous trouvons si belle et si riche aujourd'hui.

    Concrètement, en "école à la maison", je navigue entre les 2, en fonction des textes, des manuels, des remarques de la Puce : lui précise quelle orthographe correspond à l'ancienne et à la nouvelle, j'explique, éventuellement, nous cherchons ensemble l'origine du mot, le pourquoi de ce changement (c'est assez intéressant, finalement), puis, je lui laisse choisir la graphie qu'elle préfère (parce qu'elle a déjà certaines habitudes). J'ai adopté la réforme pour l'écriture des nombres, même si elle me gène un peu, il est assez facile de s'y adapter. Pour le reste, en cas de doute, c'est le dictionnaire le plus récent qui fait foi.

    Cette nouvelle orthographe, se mettra en place petit à petit, comme toutes les autres avant elle et comme les prochaines soulèveront des polémiques similaires (puisque depuis "toujours" tout un chacun déplore un appauvrissement de la langue française et de la maîtrise de plus en plus faible de son orthographe...)

    Et le vocabulaire dans tout ça ? ^^

    Myhal


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  • Depuis quelque temps, je suis très fatiguée.

    A l'évocation de cette fatigue, j'ai entendu très souvent des phrases du genre "c'est normal, tu en fais beaucoup (trop)".

    Quand on fait "l'école à la maison", cette petite phrase va de la simple remarque compatissante au reproche à peine voilé, ou pas voilé du tout d'ailleurs (après tout, tu l'as voulu cette situation, et tu n'es pas fichue d'assumer).

    Chez moi, ça a déclenché une certaine culpabilité : j'ai fini par avoir honte d'être fatiguée, occulter ma fatigue et ne plus en parler.

    Pour palier à cette fatigue (ça n'est pas parce que je n'en parlais plus que je faisais l'autruche), j'ai commencé par me coucher plus tôt : logiquement, plus d'heures de sommeil = moins de fatigue... et bien non, ça n'a pas fonctionné, la fatigue était toujours là, bien présente, au point d'avoir du mal à monter l'escalier (1 étage) sans être essoufflée...

    Alors, forcément, j'en pensé à la fameuse fatigue hivernale, ainsi qu'au burnout qui semblent être "la mode" du moment (rien de péjoratif, c'est juste que tous les ans, en fin d'hiver, on voit fleurir pas mal d'articles sur le sujet ^^), pourtant, même si le moral n'était pas au beau fixe, je ne me sentais pas épuisée psychologiquement, mais plutôt physiquement...

    J'ai finalement décidé d'en parler à mon médecin... et après une prise de sang, le diagnostique a été facile : anémie (liée à un déficit en fer)... moins de fer = globules rouges plus petits et / ou moins nombreux = mauvaise oxygénation = fatigue...

    Et bien, ça peut paraître étrange, mais moralement, ça m'a fait du bien : non, je ne suis pas incapable de tout mener de front (parce qu'à force d'entendre dire que "j'en fais de trop", c'est ce que je ressentais), je perds simplement plus de fer que je n'en consomme (ça n'est pas grave et c'est un problème que de nombreuses femmes connaissent bien ^^).

    Alors, à toutes les mamans (en IEF ou non), si vous vous sentez très fatiguées, pensez à demander un bilan sanguin, parce que non, on ne peut pas tout mettre sur le fait que vous en fassiez "trop" et que le burnout et la fatigue hivernale sont des réponses un peu "faciles" à cette période de l'année (je ne dis pas que le burnout est quelque chose de facile, je parle de la réponse apportée à la question "fatigue").

    Sur ce, prenez soin de vous wink2

    Myhal

     


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  • Après 7 semaines de confrontations aux autres (j'y reviendrai dans un autre billet), un refus quotidien d'aller à l'école (la petite phrase "Je ne veux pas aller à l'école", répétée en boucle du lever jusqu'à l'entrée en classe), la tension palpable au retour de l'école, les crises de larmes, pour tout et n'importe quoi, ect. mais aussi un apaisement pendant les vacances, avec un retour en force des angoisses (nausées, difficultés d'endormissement, cauchemars...) hier soir et cette nuit ; la Minette (3 ans) nous rejoint dans notre "classe maison" (qui est en fait la salle de jeux avec juste un grand tableau blanc fixé au mur, et une partie des étagères réservées aux supports et ateliers he).

    Évidemment, notre routine va être un peu chamboulée.

    Bien sûr, je ne ferai que répondre aux demandes de la Minette (elle a le temps d'avoir des contraintes de "travail"). Mais comme les demandes viennent rarement toutes seules, je vais mettre à sa disposition différents "ateliers" que je lui présenterai (un à la fois), puis je la laisserai faire... Pour le moment, elle papillonne, se pose et se repose, joue, lit, dessine, saute, se cache, rit... et c'est très bien comme ça wink2.


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  • Certains en IEF bannissent toute instruction formelle : c'est un choix tout à fait respectable, ça n'est pas le mien, parce que ça ne me correspond pas (maintenant, pour ma fille, pour ce que nous souhaitons apprendre ensemble, etc... dans un autre cas de figure, peut-être, j'avoue, je ne sais pas... je pense que le cadre formel me rassure, mais ça j'en parlerai une autre fois wink2)

    Certains font de l'instruction formelle, mais n'évaluent jamais, souvent parce que l'évaluation a une image négative : on pointe ce que l'on ne sait pas. A l'école, on a une mauvaise note, une mauvaise appréciation de l'enseignant qui peut aussi faire un commentaire oral... bref, ça peut-être humiliant, donner une mauvaise estime de soit, etc... et avec un enfant en souffrance, ça peut faire pas mal de dégâts... je suis entièrement d'accord... Seulement, évaluer n'est pas noter, on peut évaluer sans mettre une note, on peut évaluer en restant bienveillant.

    Une évaluation, sert à évaluer les connaissances de l'enfant (et non l'enfant lui-même), voir où il en est : la notion est-elle acquise ? faut-il encore la travailler ? En tant que parent accompagnateur, c'est s'interroger pour trouver d'autres façons d'aborder une notion non comprise, mettre en place des exercices différents pour qu'une notion fragile se mettent en place petit à petit (des fiches d'exercices, des jeux, en autonomie, accompagné, etc...)

    Et puis, c'est aussi utile à l'enfant : généralement, il sait très bien ce qu'il parvient à faire ou pas, mais parfois, il ne s'en rend pas compte. Se retrouver devant une question sur laquelle il se retrouve bloqué lui permet de se rendre-compte par lui-même que la notion n'est pas acquise (et que ça n'est pas une lubie de l'adulte de vouloir la travailler encore). Ici, la Puce a du mal à apprendre ses leçons : depuis toujours, lire la leçon lui suffit... seulement, en IEF, je la fais approfondir, du coup, lire ne suffit plus... elle est obligée de faire un peu plus d'efforts pour pouvoir répondre aux questions des évaluations que je lui prépare... et pour moi, la notion d'effort est très importante.

    C'est aussi pour ça que je ne l'évalue pas qu'en français en en maths : certes, le français et les maths sont la base de tout le reste, mais nous avons choisi de ne pas faire que ça, et ce sont justement nos dossiers dans les autres matières qui lui permettent d'aller plus loin, d'approfondir, de faire des recherches... Et ce sont dans ces matières qu'elle s'amuse le plus, mais aussi qu'elle doit faire le plus d'efforts (puisque nous allons bien souvent au-delà du programme scolaire).

    Pour conclure, le but d'une évaluation ne devrait jamais être de "casser" l'enfant, le vrai but d'une évaluation est d'apprendre à l'enfant à reconnaître ses difficultés et d'accepter de les travailler de nouveau. Une évaluation doit toujours être constructive, et ça, c'est à nous accompagnateur, d'y veiller yes.

    Myhal


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